Extraits des cantates Tilge Höchster meine Sünden et de Non sa che sia dolore de Bach
L’iconographie populaire donne de Bach une image sérieuse voire austère. Elle résiste difficilement à la pratique de son oeuvre. Le génie se double en effet d’un curieux insatiable qui se fait envoyer les oeuvres à la mode dans toute l’Europe grâce au formidable réseau de la famille Bach. l’Italie, patrie natale du violon et de l’opéra, ne cesse de l’inspirer au point de reprendre le Stabat Mater, chef d’oeuvre de son cadet de 25 ans, le napolitain Giovanni Battista Pergolesi et de la transformer en un motet luthérien. Par de subtiles ajouts musicaux, la mise en voix d’un psaume en allemand, le cantor de Leipzig transforme une scène contemplative en une prière lumineuse et intérieure. Un trésor qui nous révèle au passage certains secrets de composition. Mais l’amour de Bach pour l’Italie ne s’arrête pas là. Non content de plagier Vivaldi ou Marcello, il s’amuse même, pour le départ d’un professeur honorable à écrire une cantate des adieux sur un texte italien.
La fraîcheur des voix de Marie Perbost, révélation lyrique des victoires de la musique classique 2020 et du contre-ténor Paul-Antoine Bénos savent redonner à ces oeuvres atypiques toute leur richesse musicale, à la croisée de deux cultures.
Marie Perbost soprano | Paul-Antoine Bénos contre-ténor
Mathilde Horcholle traverso | Louis Creac’h violon | Fanny Paccoud violon | Camille Rancière alto | Claire Lamquet violoncelle | Youen Cadiou contrebasse | Anne-Marie Blondel orgue
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