Promenade musicale dans l’Italie baroque
Au Moyen-Âge et à la Renaissance, seules les parties de chant étaient notées et on pense que les instruments improvisaient ou jouaient les parties vocales. Mais, au XVIIe siècle, avec les innovations conjuguées de l’imprimerie musicale et de la facture instrumentale (les violons sont au point et on fabrique des flûtes allant de 10 cm à 2 mètres), les compositeurs commencent à écrire pour les instruments et leur répertoire s’émancipe de la tessiture de la voix.
C’est ainsi qu’en Italie, à la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe siècle, de Venise à Rome en passant par Bologne, Florence ou la Sicile, on publie une grande quantité de nouvelles musiques exclusivement pour les instruments (violons, cornets, violes...). Elles sont d’un genre nouveau appelé « sonate » et le plus souvent inspirées par les mouvements de la danse, « canzon », littéralement « chanson », et inspirées par la rythmique de la chanson française du XVIe. Fleurissent également les toccate (du verbe toccare, toucher), fantaisie, ricercare (recherches), autant de noms qui témoignent de l’effervescence artistique du moment. Toutes ces innovations - au moins sémantiques - n’ont pas fait disparaître une des pratiques les plus courantes de la Renaissance, l’ornementation mélodique de chansons à la mode.
Robin Troman et Laure Morabito promènent les auditeurs dans cet univers familier et émaillent leurs concerts d’anecdotes donnant au spectateur l’impression d’une escapade en Italie en bonne compagnie.
Robin Troman, flûte à bec
Laure Morabito, clavecin
Dans le cadre du Circuit des Chapelles