Histoire d’une parodie d’une cantate de Bach plagiant Pergolese.
Sortie de résidence d’enregistrement.
A l’hiver 1736, Giovanni Battista Pergolesi compose un Stabat Mater pour l’église Santa Maria dei Sette Dolori pour le temps de Pâques. Terrassé par la tuberculose à 26 ans, le jeune compositeur ne sera pas témoin du succès prodigieux de l’oeuvre.
Quelques temps plus tard, à plus de 1500 km de là, Johann Sebastian Bach en prend connaissance et décide de l’adapter à la liturgie protestante en prenant pour texte le Psaume 51 qui figure le dialogue d’une âme sur le chemin de la rédemption avec Dieu. La transformation opérée est extrêmement troublante. Dans les premiers versets, on la remarque à peine. Les plaintes étagées qui débutent l’oeuvre sont inchangées ; seul le texte en allemand surprend le mélomane mais, peu à peu on est emporté par une rhétorique lumineuse qui n’appartient qu’au Cantor.
En prenant quelques exemples empruntés à l’original et à sa parodie, cette sortie de résidence – qui a notamment permis l’enregistrement de l’oeuvre – permettra de prendre la mesure de cette métamorphose et révélera des exemples concrets des procédés stylistiques employés par Bach.
Marie Perbost, soprano, Paul-Antoine Bénos, contre-ténor
Louis Creac’h violon | Fanny Paccoud violon | Camille Rancière alto | Keiko Gomi violoncelle | Youen Cadiou contrebasse | Anne-Marie Blondel orgue